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Difference between revisions of "Epreuve de l'Abondance d'Isis"

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"Et vous, qui dites que le Pharaon, par une connexion divine, nous amène la prospérité et la santé, feriez-vous un pas en avant?"
 
"Et vous, qui dites que le Pharaon, par une connexion divine, nous amène la prospérité et la santé, feriez-vous un pas en avant?"
  
Il désigna l'un des constructeurs de navires. Il était aussi mince et courbé qu'une canne à pèche. Il regrettait le petit doigt de sa main droite et ses vêtements étaient à peine mieux que des chiffons. Son visage était défait et non rasé; il s'est vu tel un prisonnier longtemps négligé et affamé en lieu et place d'un artisan.
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Il désigna l'un des constructeurs de navires. Il était aussi mince et courbé qu'une canne à pèche. Il lui manquait le petit doigt de sa main droite et ses vêtements étaient à peine mieux que des chiffons. Son visage était défait et non rasé; il s'est alors vu tel un prisonnier longtemps négligé et affamé en lieu et place d'un artisan.
  
 
"Regardez bien cet homme", dit l'étranger aux autres constructeurs de navires. "Vous semble-t-il être l'image de la santé ou de la prospérité?"
 
"Regardez bien cet homme", dit l'étranger aux autres constructeurs de navires. "Vous semble-t-il être l'image de la santé ou de la prospérité?"
  
Les constructeurs de navires regardèrent fixement leur frère de labeur, comme s'ils ne l'avaient jamais vu auparavant. Le murmure fâché des voix s’amplifiât.
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Les constructeurs de navires regardèrent fixement leur frère de labeur, comme s'ils ne l'avaient jamais vu auparavant. Le murmure fâché des voix s’amplifia.
  
"Paix, hommes!" Appelât L'étranger. "Paix, s'il vous plaît!"
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"Paix, hommes!" Appela L'étranger. "Paix, s'il vous plaît!"
  
Ils se turent à contre cœur. Certains se retournèrent pour considérer le navire à moitié fini derrière eux; même non doré, non équipé de miroir et non peint, cela ressemblait soudainement à une abomination.
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Ils se turent à contre cœur. Certains se retournèrent pour considérer le navire à moitié fini derrière eux; même non doré, non équipé de miroir et non peint, il ressemblait soudainement à une abomination.
  
"Ce bateau est, de droit, le vôtres", dit l'étranger. "Et, si vous suivez mon conseil, il sera de fait."
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"Ce bateau est, de droit, le vôtre", dit l'étranger. "Et, si vous suivez mon conseil, il le sera de fait."
  
 
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L'étranger se mit alors au travail, changeant les plans pour une Abondance d'Isis à demi achevée. Une pièce supplémentaire serait ajoutée dans la soute du bateau, accessible seulement par une porte secrète.
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Les trois années suivantes passèrent rapidement vu que les hommes ne travaillaient pas pour le Pharaon, mais plutôt pour eux. Le bateau fût achevé à l'heure; Comme prévu, c'était une image mêlée de splendeur et de mauvais goût, proclamant haut et fort la richesse du Pharaon et sa puissance à tout ceux qui le verrait. Mais la pièce secrète, vide et inaccessible à tous sauf aux soixante-dix-sept plus un constructeurs de navires, était invisible à tous, magistralement cachée dans les intestins du bateau grâce à l'habileté des constructeurs de navires.
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Les constructeurs de navires étaient introuvables à l'inauguration du bateau et de sa consécration à Isis. Ils n'ont pas été regrettés. Les voiles en soie massives ont été déployées; les miroirs, les pierres précieuses et l'or du placage de la coque firent briller le bateau aussi vivement que le soleil du matin.
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Le Pharaon, accompagné de sept de ses conseillers les plus dévoués, sept de ses prêtres les plus anciens, sept de ses concubines préférées et sept gardes du corps eunuques, monta à bord du navire. Le talent des constructeurs de navires était tel que le bateau pouvait être dirigé par un seul homme: cet homme était l'étranger. Maintenant mince, bossu et décharné à cause de son long travail, le Pharaon ne pût pas reconnaître son ancien conseiller, qui pris pied sur l'entrepont à l'arrière du bateau. Les amarres furent coupées et le bateau commença à dériver lentement vers l'aval du Nil.
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Alors que l'Abondance d'Isis voyageait, le Pharaon et sa suite débauchée burent et rirent à gorge déployée. Ils contemplèrent les fermiers dans leurs champs, les maçons au travail sur des maisons et des bâtiments officiels et tout semblait comme il devrait être.
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Ainsi, au moment où les constructeurs de navires sortirent du compartiment secret, brandissant 77 couteaux simples mais aiguisés, le Pharaon et la plupart de son entourage étaient endormis, ivres et rassasiés.
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Le seul membre de la suite qui était éveillée pour contempler le brillant des couteaux au clair de lune était la plus jeune des concubines du Pharaon. Elle plaida la pitié et on la lui accorda. Les autres furent tué dans leur sommeil.
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Après qu'ils eurent débarqué la fille sur un rivage voisin avec une provision de nourriture et d'eau, les constructeurs de navires reprirent l'eau. Leur plan n'était pas encore fini.
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Les corps du Pharaon et de sa suite furent jetés à la mer pour nourrir les crocodiles. Le navire fût orienté dans la direction de la Vallée la plus sacrée des Rois. Alors qu'ils naviguaient, les paysans sur les rives se détournaient du navire, pensant le Pharaon était à bord; les soixante-dix-huit étaient complètement libres alors qu'ils s'amarraient sur le dock saint réservé au Pharaon et à ses prêtres venant sacrifier des offrandes aux tombeaux des Pharaons morts.
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Avec l'aide de l'étranger, les hommes ouvrirent les portes des tombeaux de sept des rois les plus puissants de l'Égypte et entrèrent courageusement. En quelques courtes journées, ils avaient réussi à piller la moitié de la richesse de l'Égypte antique et à la charger sur l'Abondance d'Isis. Les corps des Pharaons furent aussi embarqués, empilés sur des palettes comme des carcasses de sangliers.
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"Je dois vous quitter maintenant", dit l'étranger, une fois que le dernier pillage eut été mis en sureté. "Je suis vieux et voudrais passer mes dernières années dans une vie calme et recluse. Mais écoutez mes mots: ce navire est le vôtre, mais la fortune des rois appartient légitimement au peuple de l'Égypte. Donnez la leur, ou les dieux ne vous favoriseront pas longtemps."
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Les hommes consentirent à faire ainsi et, après beaucoup d'adieux affectueux, l'étranger fut débarqué sur le rivage opposé. L'Abondance d'Isis repris son voyage sur le Nil, où les corps des rois antiques furent jetés à la mer.
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Les hommes commencèrent immédiatement à jeter un peu de leur pillage à la mer, dans l'espoir qu'il serait trainé au rivage pour être trouvé par des manœuvres ou être attrapé par de pauvres pêcheurs dans leurs filets. Des expéditions furent menées aux oasis où les chameliers se reposaient et le trésor enterré peu profondément pour être exposé lors des prochaines tempêtes de sables. Les perles et des soies furent enterrés dans les champs des fermiers, afin d'être déterré par des charrues.
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Pendant près de sept ans, les hommes distribuèrent la fortune des Pharaons antiques de cette manière, naviguant en amont et en aval du Nil, dans la Méditerranée et même, prétendirent certains, autour de l'Afrique et le long des rives de la Mer Rouge. Et quand bien même, le stock de trésor pillé ne semblait pas diminuer d'un deben. Quelques hommes crurent que les dieux les avaient bénis pour leur entreprise; certains crurent, plutôt, que c'était une malédiction et qu'ils seraient condamnés a naviguer dans toutes les eaux du monde jusqu'à la fin des temps, semant les eaux de trésors comme un fermier sème ses champs.
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Ils commencèrent à se disputer entre eux. Certains déclarèrent qu'ils étaient sur une mission sainte et obligés de continuer à distribuer les richesses jusqu'à ce que le trésor soit épuisé. Certains dirent qu'ils avaient fait leur devoir et qu'ils devraient jeter le reste du pillage à la mer et laisser des eaux le prendre. D'autres prétendirent que le butin restant était leur part, une récompense des dieux pour leur travail. Ces derniers préconisèrent de s’approprier le trésor et de fonder leur propre royaume, un endroit où l'on pourrait jouir de la belle vie: une terre d'égalité, avec les constructeurs de navires comme juges, prêtres et seigneurs.
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Les disputes devinrent plus féroces alors que les semaines et les mois s'écoulaient. Les factions commencèrent à se former. Certains parlèrent ouvertement d'une rupture et prirent le contrôle du chaland.
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Finalement, au plus profond de la nuit, tous furent éveillés par le tintement de cloches, sonnées par le constructeur de navires considéré comme le plus pieux. L'Abondance d'Isis était en feu. Les hommes s'échappèrent, mais le navire, noyé par la fumée et flambant dans un cauchemars reflété par dix mille miroirs, sombra dans les eaux froides, sombres.
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Ces constructeurs de navires qui portèrent le conte en Égypte révélèrent jamais où. Certains croient qu'il était précisément dans le centre de la Méditerranée; d'autres prétendent que le navire était loin de l'Égypte, ancré au Sinaï; le plus grand nombre, cependant, croient que les trésors du monde antique tapissent maintenant le lit du Nil. Pour preuve, ils avancent l'apparence du Nil au soleil de midi; avant, disent-ils, le fleuve était morne et boueux, mais maintenant, comme tout le monde le sait, le Nil brille d'éclats lorsque le soleil est directement au-dessus, précisément comme si sa cuvette avait été remplie par des milliers de miroirs polis.

Revision as of 15:36, 24 October 2014

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  Epreuve de l'  
Abondance d'Isis
Discipline
Nécessite
  • Niveau -1
Principes
  • Inconnu
Démonstration
  • Démontré par ?? in ?? on ??.


Epreuve de l'Abondance d'Isis

NdSebilis: ébauche de la traduction, épreuve non sortie, titre original: Test of Isis Bounty

Le Test de la Epreuve de l'Abondance d'Isis met au défit les joueurs de trouver les pièces de ce bateau légendaire perdues dans les eaux de l'Égypte. Les pièces peuvent être pêchées le long du littoral à basse profondeur, mais pour trouver les pièces finales nécessaires au passage, les joueurs devront apprendre à construire de Petits Voiliers.

Les Petits Voiliers sont contrôlables mais sont sujet à être entrainés par les vents et courent le risque de se briser en mer, déposant le joueur quelque part sur le littorale. Dans le but de construire des Petits voiliers, les joueurs devront travailler à la recherche de la technologie Basic Shipbuilding (Construction navale basique). Après avoir passé l'épreuve, les joueurs auront la possibilité de construire des navires plus grands, plus solides et plus chers, avec une capacité de chargement.

En plus de pécher des pièces de l'Abondance d'Isis ou d'autres bateaux, pécher pourra ramener d'autres débris plus ou moins désirables. Les joueurs devront aussi écumer les mers pour récupérer des Treasure Caches avec des Treuils, qui peuvent contenir un butin rare et abondant. Les joueurs peuvent continuer à chercher des Treasure Caches encore plus grandes et plus rares une fois qu'ils auront passé l'épreuve, utilisant un Sturdy Winch installé sur un Master's Schooner.

NdSebilis: traduction à compléter: Master's Schooner; Treasure Caches; Basic Shipbuilding; Small Sailboats; Sturdy Winch.

L'histoire

Il était une fois 77 constructeurs de navires employés par Pharaon. C'étaient des hommes pieux et des travailleurs acharnés; jour après jour ils exécutaient le travail épuisant nécessaire à la construction et à l'entretien les chalands du Pharaon. Ils rabotaient le bois de construction, dressaient les mâts, goudronnaient les fuites et cousaient des voiles gigantesques sans jamais se plaindre. Ils ne se sentaient ni exploités, ni heureux; en effet, la fabrication de bateaux pour le Pharaon était aussi naturelle et automatique pour ces 77 constructeurs de navires que de respirer.

Le derniers de ces navires construit par ces 77 constructeurs était de loin le plus grand; le Pharaon Teppankhamun avait ordonné la construction d'un immense chaland royal mesurant 777 coudées de longueur, doré et paré de bijoux de la proue à la poupe, des voiles faites de la meilleure soie, importée de la Chine à dos de centaines de mules et de porteurs. Pour la touche finale, le Pharaon avait ordonné que les plats bords soient ornés de miroirs afin que le reflet du soleil couchant éblouisse les paysans de tout l'éclat du Pharaon alors que Teppankhamun sillonnait les eaux du Nil avec sa suite.

Ce navire fut appelé l'Abondance d'Isis. Le Pharaon Teppankhamun exigea que la construction soit fini en sept ans; dans le but d'atteindre cet objectif, les 77 constructeurs de navires travaillèrent 24 heures sur 24, sept jours par semaine. C'était un défit pieux et convenable, cependant, les docteurs du Pharaon avaient eu la gentillesse de fournir aux constructeurs de navires des médicaments qui feraient en sorte que deux heures de sommeil ressemblent à huit. Ils se mirent au travail.

Vingt heures chaque jour pendant trois ans ils rabotaient, goudronnaient, cousaient, soulevaient, portaient, martelaient et sciaient. Beaucoup d'hommes semblèrent vieillir de plusieurs décennies dans ce laps de temps. Presque tous y perdirent leurs femmes. Quelques doigts ou orteils furent perdus en travaillant le bois de charpente ou en abattant des marteaux; l'un perdit un œil. Cependant, ils travaillèrent sans se plaindre.

Alors, à la veille du troisième anniversaire de leur projet, une silhouette apparue dans le chantier naval, fondue dans les ombres des torches. Cet étranger observa le travail des hommes sans un mot pendant plusieurs heures, puis il disparu de nouveau. Les hommes, absorbés par leur travail, ne lui portèrent pas une grande attention.

La nuit suivante, l'étranger apparu à nouveau. Une nouvelle fois, il les observa quelques heures, et à nouveau, il s’évanouit sans avoir pipé mot.

Ce manège continua sept nuits. Lors de la septième nuit, les constructeurs ressentirent un malaise distinct, comme si quelque chose était sur le point d'arriver. Ils évitèrent délibérément de regarder l'étranger, craignant qu'il soit un esprit maléfique envoyé par Seth pour détruire leur grand ouvrage. De nouveau, l'étranger disparu sans un signe.

Au cours de la huitième nuit, l'étranger apparu à nouveau aux constructeurs. Cette fois il ne garda pas le silence. Il libéra une toux qui sonna comme celle d'un vieil homme tuberculeux.

"Salutations, constructeurs de navires," dit l'étranger dans une autre quinte de toux.

Aucun ne répondis. Ils continuèrent à scier, à marteler et à raboter comme si leur survie en dépendait, ce qui n'était pas le cas.

"Est-ce ainsi que vous saluez un vieil homme malade, alors?" L'étranger continua. "Je pensai que vous étiez des hommes pieux."

Plusieurs des hommes firent une pause. Jamais auparavant personne n'avait mis en doute leur piété.

"Je vous vois en plein travail, mais est-ce une raison pour ne pas montrer du respect envers vos aînés et encore moins votre dévotion pour notre mode de vie?"

Le plus jeune des 77 en rougit et baissa son herminette. "Pardonnez-nous, ancien", a-t-il dit. "Nous avons sur un calendrier des plus strict et devons achever ce chaland pour le Pharaon dans quatre ans, autrement nos vies seront perdues."

L'étranger s'avança dans la lueur des torches pour que son visage soit clairement visible. Il était ridé et tanné, mais aimable. Il portait un cache œil. Il était assez vieux pour être le grand-père du plus jeune.

"Dans ce cas," dit l'étranger, "je ne vous ai pas rendu service en vous ralentissant. Vous devez me permettre de vous aider."


L'étranger était habile avec une aiguille et cousait rapidement, un sourire au lèvre. Il devint rapidement populaire parmi les constructeurs de navires. Il travailla de longues heures, tout autant que les autres constructeurs. Et, raisonna-t-il, avec un soixante-dix-huitième membre aidant l'équipage, les autres constructeurs de navires pourraient chacun se permettre d'avoir chaque 77ème jour, un jour de congé, en finissant toujours le chaland dans les temps. L'équipage, peu familier avec le concept "d'un jour de congé" considéra ce constructeur-de-navires-philosophe avec admiration et gratitude.

Pendant une longue année, l'étranger travailla avec les constructeurs de navires, côte à côte, partageant leurs travaux et dans l'extase d'une privation physique brutale. Les autres commencèrent à considérer cet étranger comme l'un d'entre eux; beaucoup le virent même vu comme leur leader. Peu à peu, le considérant comme crucial à leur succès, il l'appelèrent "Père".

"Que faisons-nous ici ?" Demanda un jour l'étranger, faisant une pause de son travail.

Les autres constructeurs de navires le regardèrent comme s'il était devenu fou. "Eh bien, nous construisons un chaland pour le Pharaon, Père."

"Oui, mais à quelle fin ?"

Les constructeurs de navires furent déconcertés. "La seule finalité est là, Père. La volonté du Pharaon."

L'étranger réfléchit longuement à ceci et les hommes retournèrent à leurs tâches.

"Pourquoi n'y a-t-il aucune autre finalité que la volonté du Pharaon ?" Demanda-t-il, quelque temps plus tard.

Les hommes surenchérirent les uns sur les autres pour répondre.

"Le Pharaon apporte les pluies qui inondent le Nil et permet au soleil de monter," dit celui-ci.

"Le Pharaon maintient l'ordre et nous protège des ennemis," dit un autre.

"Le Pharaon nous enseigne le respect des Dieux et ils nous amènent à leur tour la prospérité et la santé," dit un troisième.

L'étranger sourit et hocha la tête.

"Vous, qui dites que le Pharaon apporte les pluies et permet au soleil de monter : comment fait-il ceci?"

Le constructeur de navires interrogé réfléchit un instant. "Bien", dit-il, "je suppose qu'il doit exécuter une sorte de cérémonie secrète et sacrée pour chaque chose."

L'étranger hocha la tête de nouveau. "Alors je vous dirai mon propre secret : pendant de nombreuses années, j'étais un des conseillers les plus proches du Pharaon. Il n'est allé nulle part sans moi, n'a rien fait sans me consulter."

Entendant cette déclaration, les constructeurs de navires baissèrent la tête dans la crainte et la soumission.

"Ne baissez pas les yeux!" dit l'étranger. "Je suis juste un homme. Mais je suis un homme qui a vu beaucoup de choses : une année, alors que la pluie commençait à tomber, j'étais à une expédition de chasse avec le Pharaon. Je n'ai pas quitté son côté un instant. Aucun rituel n'a été exécuté. Une autre année, il était en pleine débauche avec son harem quand les pluies ont commencé; j'ai vu tout. Cérémonie étrange, si cela provoque l'ouverture des cieux. Le Pharaon est un lève tard; il est rare qu'il soit levé assez tôt pour voir l'ascension du soleil, ne comptez pas qu'il fasse quoi que ce soit qui est à voir avec la cause de sa montée. Comment, alors, fait-il de telles choses?"

Les regards des hommes se détournèrent, beaucoup se taisaient par crainte. Aucun ne répondit.

"Vous dites que le Pharaon maintient un état ordonné et nous protège d'ennemis. Ceci, en effet, est vrai. L'état est ordonné pour que les meilleurs choses échoient au Pharaon. Il dort dix heures par jour, a beaucoup de femmes et concubines, des partie de chasses quand il le souhaite, s'habille des meilleurs soies et lins et se baigne dans l'eau claire comme de l'eau de roche parfumée des meilleurs parfums. Vous travaillez vingt heures par jour, par tous les temps, perdez des membres et votre vie privée. Le Pharaon maintient vraiment en effet l'ordre, mais est-ce quelque chose pour lequel vous devriez le remercier? Quand bien même il vous protège de ses ennemis: ceux-ci sont ses ennemis, non les vôtres. Si la Nubie ou l'Érythrée devaient nous conquérir, comment votre lot deviendrait-il pire? Seulement le Pharaon et ceux les plus proches de lui en seraient probablement gravement affectés."

Il y eu quelques murmures fâchés de la foule. Certains secouèrent la tête, comme pour repousser de mauvais rêves.

"Et vous, qui dites que le Pharaon, par une connexion divine, nous amène la prospérité et la santé, feriez-vous un pas en avant?"

Il désigna l'un des constructeurs de navires. Il était aussi mince et courbé qu'une canne à pèche. Il lui manquait le petit doigt de sa main droite et ses vêtements étaient à peine mieux que des chiffons. Son visage était défait et non rasé; il s'est alors vu tel un prisonnier longtemps négligé et affamé en lieu et place d'un artisan.

"Regardez bien cet homme", dit l'étranger aux autres constructeurs de navires. "Vous semble-t-il être l'image de la santé ou de la prospérité?"

Les constructeurs de navires regardèrent fixement leur frère de labeur, comme s'ils ne l'avaient jamais vu auparavant. Le murmure fâché des voix s’amplifia.

"Paix, hommes!" Appela L'étranger. "Paix, s'il vous plaît!"

Ils se turent à contre cœur. Certains se retournèrent pour considérer le navire à moitié fini derrière eux; même non doré, non équipé de miroir et non peint, il ressemblait soudainement à une abomination.

"Ce bateau est, de droit, le vôtre", dit l'étranger. "Et, si vous suivez mon conseil, il le sera de fait."


L'étranger se mit alors au travail, changeant les plans pour une Abondance d'Isis à demi achevée. Une pièce supplémentaire serait ajoutée dans la soute du bateau, accessible seulement par une porte secrète.

Les trois années suivantes passèrent rapidement vu que les hommes ne travaillaient pas pour le Pharaon, mais plutôt pour eux. Le bateau fût achevé à l'heure; Comme prévu, c'était une image mêlée de splendeur et de mauvais goût, proclamant haut et fort la richesse du Pharaon et sa puissance à tout ceux qui le verrait. Mais la pièce secrète, vide et inaccessible à tous sauf aux soixante-dix-sept plus un constructeurs de navires, était invisible à tous, magistralement cachée dans les intestins du bateau grâce à l'habileté des constructeurs de navires.

Les constructeurs de navires étaient introuvables à l'inauguration du bateau et de sa consécration à Isis. Ils n'ont pas été regrettés. Les voiles en soie massives ont été déployées; les miroirs, les pierres précieuses et l'or du placage de la coque firent briller le bateau aussi vivement que le soleil du matin.

Le Pharaon, accompagné de sept de ses conseillers les plus dévoués, sept de ses prêtres les plus anciens, sept de ses concubines préférées et sept gardes du corps eunuques, monta à bord du navire. Le talent des constructeurs de navires était tel que le bateau pouvait être dirigé par un seul homme: cet homme était l'étranger. Maintenant mince, bossu et décharné à cause de son long travail, le Pharaon ne pût pas reconnaître son ancien conseiller, qui pris pied sur l'entrepont à l'arrière du bateau. Les amarres furent coupées et le bateau commença à dériver lentement vers l'aval du Nil.

Alors que l'Abondance d'Isis voyageait, le Pharaon et sa suite débauchée burent et rirent à gorge déployée. Ils contemplèrent les fermiers dans leurs champs, les maçons au travail sur des maisons et des bâtiments officiels et tout semblait comme il devrait être.

Ainsi, au moment où les constructeurs de navires sortirent du compartiment secret, brandissant 77 couteaux simples mais aiguisés, le Pharaon et la plupart de son entourage étaient endormis, ivres et rassasiés.

Le seul membre de la suite qui était éveillée pour contempler le brillant des couteaux au clair de lune était la plus jeune des concubines du Pharaon. Elle plaida la pitié et on la lui accorda. Les autres furent tué dans leur sommeil.


Après qu'ils eurent débarqué la fille sur un rivage voisin avec une provision de nourriture et d'eau, les constructeurs de navires reprirent l'eau. Leur plan n'était pas encore fini.

Les corps du Pharaon et de sa suite furent jetés à la mer pour nourrir les crocodiles. Le navire fût orienté dans la direction de la Vallée la plus sacrée des Rois. Alors qu'ils naviguaient, les paysans sur les rives se détournaient du navire, pensant le Pharaon était à bord; les soixante-dix-huit étaient complètement libres alors qu'ils s'amarraient sur le dock saint réservé au Pharaon et à ses prêtres venant sacrifier des offrandes aux tombeaux des Pharaons morts.

Avec l'aide de l'étranger, les hommes ouvrirent les portes des tombeaux de sept des rois les plus puissants de l'Égypte et entrèrent courageusement. En quelques courtes journées, ils avaient réussi à piller la moitié de la richesse de l'Égypte antique et à la charger sur l'Abondance d'Isis. Les corps des Pharaons furent aussi embarqués, empilés sur des palettes comme des carcasses de sangliers.


"Je dois vous quitter maintenant", dit l'étranger, une fois que le dernier pillage eut été mis en sureté. "Je suis vieux et voudrais passer mes dernières années dans une vie calme et recluse. Mais écoutez mes mots: ce navire est le vôtre, mais la fortune des rois appartient légitimement au peuple de l'Égypte. Donnez la leur, ou les dieux ne vous favoriseront pas longtemps."

Les hommes consentirent à faire ainsi et, après beaucoup d'adieux affectueux, l'étranger fut débarqué sur le rivage opposé. L'Abondance d'Isis repris son voyage sur le Nil, où les corps des rois antiques furent jetés à la mer.


Les hommes commencèrent immédiatement à jeter un peu de leur pillage à la mer, dans l'espoir qu'il serait trainé au rivage pour être trouvé par des manœuvres ou être attrapé par de pauvres pêcheurs dans leurs filets. Des expéditions furent menées aux oasis où les chameliers se reposaient et le trésor enterré peu profondément pour être exposé lors des prochaines tempêtes de sables. Les perles et des soies furent enterrés dans les champs des fermiers, afin d'être déterré par des charrues.

Pendant près de sept ans, les hommes distribuèrent la fortune des Pharaons antiques de cette manière, naviguant en amont et en aval du Nil, dans la Méditerranée et même, prétendirent certains, autour de l'Afrique et le long des rives de la Mer Rouge. Et quand bien même, le stock de trésor pillé ne semblait pas diminuer d'un deben. Quelques hommes crurent que les dieux les avaient bénis pour leur entreprise; certains crurent, plutôt, que c'était une malédiction et qu'ils seraient condamnés a naviguer dans toutes les eaux du monde jusqu'à la fin des temps, semant les eaux de trésors comme un fermier sème ses champs.

Ils commencèrent à se disputer entre eux. Certains déclarèrent qu'ils étaient sur une mission sainte et obligés de continuer à distribuer les richesses jusqu'à ce que le trésor soit épuisé. Certains dirent qu'ils avaient fait leur devoir et qu'ils devraient jeter le reste du pillage à la mer et laisser des eaux le prendre. D'autres prétendirent que le butin restant était leur part, une récompense des dieux pour leur travail. Ces derniers préconisèrent de s’approprier le trésor et de fonder leur propre royaume, un endroit où l'on pourrait jouir de la belle vie: une terre d'égalité, avec les constructeurs de navires comme juges, prêtres et seigneurs.

Les disputes devinrent plus féroces alors que les semaines et les mois s'écoulaient. Les factions commencèrent à se former. Certains parlèrent ouvertement d'une rupture et prirent le contrôle du chaland.

Finalement, au plus profond de la nuit, tous furent éveillés par le tintement de cloches, sonnées par le constructeur de navires considéré comme le plus pieux. L'Abondance d'Isis était en feu. Les hommes s'échappèrent, mais le navire, noyé par la fumée et flambant dans un cauchemars reflété par dix mille miroirs, sombra dans les eaux froides, sombres.

Ces constructeurs de navires qui portèrent le conte en Égypte révélèrent jamais où. Certains croient qu'il était précisément dans le centre de la Méditerranée; d'autres prétendent que le navire était loin de l'Égypte, ancré au Sinaï; le plus grand nombre, cependant, croient que les trésors du monde antique tapissent maintenant le lit du Nil. Pour preuve, ils avancent l'apparence du Nil au soleil de midi; avant, disent-ils, le fleuve était morne et boueux, mais maintenant, comme tout le monde le sait, le Nil brille d'éclats lorsque le soleil est directement au-dessus, précisément comme si sa cuvette avait été remplie par des milliers de miroirs polis.